Toujours
عصر
چند عدد سار
دور شدند ازمدار حافظه كاج.
نيكي جسماني درخت به جا ماند.
عفت اشراق روي شانه من ريخت.
حرف بزن اي زن شبانه موعود!
زير همين شاخه هاي عاطفي باد
كودكي ام رابه دست من بسپار.
در وسط اين هميشه های سياه
حرف بزن خواهر تكامل خوشرنگ!
خون مرا پر كن از ملايمت هوش.
نبض مرا روي زبري نفس عشق
فاش كن
روي زمين هاي محض
راه برو تا صفاي باغ اساطير.
در لبه فرصت تلالو انگور
حرف بزن حوري تكلم بدوي!
حزن مرا در مصب دور عبارت
صاف كن.
در همه ماسه هاي شور كسالت
حنجره آب را رواج بده.
بعد
ديشب شيرين پلك را
روي چمن هاي بي تموج ادراك
Au crépuscule
Quelques sansonnets s’envolèrent,
Désertant le champ constellé de la mémoire du pin.
Laissant s’appesantir la vertu corporelle de l’arbre,
Déversant sur mes épaules la pudeur chaste de la gnose.
Brise donc ton silence, ô femme promise aux nuits originelles!
Rends-moi mon éternelle enfance
Sous ces branches qu’émeuvent les vents.
Au milieu de ces "toujours" qui s’obscurcissent sans cesse,
Ouvre ta bouche, sœur de la plénitude aux couleurs diaprées!
Emplis donc mon sang de ta tendre lucidité.
Et laisse s’ouvrir ma pulsation secrète
Aux rugosités du souffle de l’amour.
Traversant les terres immaculées,
Retourne aux sources transparentes du jardin des mythes.
A cet instant qu’éclaire l’attente mûre des grappes,
Souffle-moi ton secret, ô Houri du Verbe primordial!
Et fais en sorte que ma peine soit purifiée
Dans l’embouchure lointaine de la phrase.
Et puis, sur le sable salé et stérile de l’ennui,
Fais couler le sonore gosier des eaux.
Et après,
Etale sur les pelouses sans plis de la pensée
Les veilles enchantées que traînent les paupières.
Source: SEPEHRI. Sohrãb, Traduit en français par Daryush Shãyegãn, Oasis d’émeraude, éd. Hermes, Téhéran, 2005, PP.44-46.
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