Lumière, moi-même, fleurs, eau
ابری نیست.
بادی نیست.
می نشینم لب حوض:
گردش ماهی ها، روشنی، من، گل، آب.
پکی خوشه زیست.
مادرم ریحان می چیند.
نان و ریحان و پنیر، آسمانی بی ابر، اطلسی هایی تر.
رستگاری نزدیک: لای گلهای حیاط.
نور در کاسه مس، چه نوازش ها می ریزد!
نردبان از سر دیوار بلند، صبح را روی زمین می آرد.
پشت لبخندی پنهان هر چیز.
روزنی دارد دیوار زمان، که از آن، چهره من پیداست.
چیزهایی هست، که نمی دانم.
می دانم، سبزه ای را بکنم خواهم مرد.
می روم بالا تا اوج، من پر از بال و پرم.
راه می بینم در ظلمت، من پر از فانوسم.
من پر از نورم و شن
و پر از دار و درخت.
پرم از راه، از پل، از رود، از موج.
پرم از سایه برگی در آب:
چه درونم تنهاست.
Pas de nuages.
Pas de vent.
Je m’assieds au bord du bassin:
Jeu frétillant des poissons, lumière, fleurs, eau, reflet de moi-même.
Éclat virginal de la grappe de vie.
Ma mère cueille du basilic.
Pain, basilic et fromage,
Ciel sans taches, pétunias lavés à la pluie.
Salut imminent: accroché aux fleurs du jardin.
Que de caresses ne verse-t-elle pas, cette lumière
Qui rêve dans le bol de cuivre!
L’échelle se prolongeant jusqu’au sommet du mur
Fait descendre l’aube sur la terre.
Derrière le sourire se cachent tant de choses.
Le mur du temps est percé d’un trou
Au travers duquel je vois mon visage.
Il y a tant de choses dont j’ignore le secret!
Je sais que je mourrai si j’arrache un jour un brin d’herbe.
Je prends mon essor jusqu’à la voûte céleste:
Ne suis-je donc pas tout pourvu d’ailes?
Je me fraie un chemin dans les ténèbres:
Ne suis-je donc pas tout armé de lanternes?
Je suis toute lumière, tout empli du sable des plages,
Tout branchage, tout feuillage.
Je suis plein de routes, de ponts, de rivières, de vagues,
Débordant du reflet des feuilles sur les eaux.
Et pourtant combien est profond ce vide de mon être!
Source: SEPEHRI. Sohrãb, Traduit en français par Daryush Shãyegãn, Oasis d’émeraude, éd. Hermes, Téhéran, 2005, PP.15-17.
Poésies Relatives:
Jusqu’à la fleur du néant
Bruit de pas
De la paupière de la nuit
A Golestãneh
L’exil
La demeure de l’ami
Mot frémissant de la vie
Au jardin des compagnons de voyage
Toujours
Article Relatif:
Sohrãb Sepehri et le nouveau regard sur la vie et la mort