Le Mazdéisme et le Zoroastrisme
Le Mazdéisme, réformé par Zarathushtra, Zoroastre (en grec) ou Zartosht (en persan), est l’une des religions les plus importantes du monde oriental.
Pourtant, ses contenus et son évolution historiques sont difficiles à cerner et ils font l’objet de profondes divergences parmi les spécialistes. On ne sait pas exactement quand et où son prophète Zoroastre a vécu: les dates proposées oscillent entre le ~ Ier mil. et le ~VIe s.
Le dieu Ahura Mazda est mentionné dans les inscriptions des rois Achéménides, et on peut sans doute voir son symbole gravé à Persépolis et sur les tombeaux royaux.
L’architecture sacrée, en revanche, a presque entièrement disparu. Hérodote disait des Perses qu’ils n’élèvent aux dieux «ni statues, ni temples, ni autels» (I, 131).
De la période Achéménide demeurent des monuments à la signification controversée, comme les «cubes de Zoroastre». Les rares temples du feu qui subsistent datent de l’époque Sãssãnide, où le Mazdéisme devint la religion d’Etat (IIIe-VIIe s.). Le Mazdéisme subit également une éclipse pendant l’époque séleucide et parthe, entre le ~ IIIe s. et le Ier s., alors que l’Iran est influencé par l’hellénisme.
Les livres sacrés
La principale source du Zoroastrisme est l’Avesta, dont il nous manque les trois quarts. Transmis oralement pendant au moins un millénaire, il n’a été mis par écrit que dans les premiers siècles de notre ère, grâce à un alphabet (dit avestique) dérivé de 1 araméen.
Il comprend des hymnes aux divinités, des règles de prière et du culte. La partie la plus ancienne sont les gathas, des dialogues entre le Seigneur Sage et Zoroastre, qui remonteraient à Zoroastre lui-même.
A l’époque Sãssãnide ou au début de la période Islamique, ont été rédigés des exposés en pehlevi1 sur la théologie, l’eschatologie, la vie de Zoroastre, les rituels et la spiritualité, le droit et la royauté.
Le Denkart, qui présente un panorama global de la religion, et le Bundahishn, consacré à la cosmologie, sont les plus importants.
Note:
1. Pehlevi- langue utilisée sous les Sãssãnide (IIIe-VIIe s.) et dont dérive le persan moderne. Le terme désigne soit la langue parthe soit le moyen perse littéraire.
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, PP.76-77