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  • 10/11/2008
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Takht-e Suleymãn

plan de takht-e suleymãn

Plan de Takht-e Suleymãn

1. Entrée sud

2. Lac

3. Temple du feu

4. Temple de Anãhitã

5. Iwan de Khosrow

6. Salle à colonnes

7. Constructions mongoles

   Takht-e Suleymãn est un des monuments des provinces d’Āzarbãyjãn-e Qarbi qui est occupé depuis l’époque achéménide, ce site construit sur un ancien volcan devint l’un des lieux les plus sacrés de l’Iran Sãssãnide. Une tradition veut que Zoroastre y soit né, et que le sanctuaire ait été fondé par un roi mythique, Key Khosrow.

Après son couronnement, chaque roi sassanide y effectuait un pèlerinage à pied, depuis Ctésiphon en Irak.

   Sur un plateau qui domine d’une vingtaine de mètres la plaine environnante, une enceinte ovale de 1200 m est percée de deux portes et ponctuée de trente-huit tours circulaires. La porte d’entrée principale est au sud: elle est décorée sur son fronton de sept petites niches alignées.

lac

   Une autre porte, flanquée comme l’autre de deux tours, se trouve au nord. A l’intérieur de l’enceinte, un lac profond (65 m), salé et très riche en minéraux, alimente deux ruisseaux. Au nord du lac, un grand temple du feu est reconnaissable à son plan cruciforme: il est précédé, au nord et au sud, d’un iwan. Entre ses murs brûlait l’un des feux royaux les plus importants de l’empire: le feu dit de l’étalon (Atur-i Gushnasp), identifié grâce à des sceaux d’argile.

Aux alentours, plusieurs salles hypostyles et cours intérieures faisaient sans doute office de salle de réunion, de trésorerie, de salle d’archives, de magasins ou de logis.

   Accessible depuis le coin nord du temple du feu, un édifice carré cruciforme possède une vasque en son centre: la présence de l’eau, autre élément sacré, peut indiquer qu’il s’agissait d’un temple dédié à Anãhitã.

vue générale

   Takht-e Suleymãn fut détruit par l’empereur byzantin Héraclius, en 624. A l’époque islamique, le lieu fut appelé Shiz et évoqué à plusieurs reprises par des auteurs arabes. Dans son Livre des rois, Ferdowsi en fait un lieu de culte secret, dans lequel, bien des siècles avant notre ère, le Dieu unique était déjà adoré.

Pour Ferdowsi, comme pour nombre de soufis, l’Islam n’a fait que renouveler des vérités déjà présentes dans le Zoroastrisme. Au XIIIe s., le roi Ilkhãnide Abãqã fit construire autour du lac un palais de chasse, en employant et même en restaurant quelques ruines Sãssãnide.

   Un spécialiste, A. S. Melikiãn-Chirvãni, estime que les Mongols ont voulu ainsi reconstruire le palais I de Key Khosrow, fondateur mythique de l’ancien I sanctuaire, et représentant symbolique d’une religion éternelle et universelle, dont chaque religion est un témoignage.

temple du feu

   Outre des monnaies Sãssãnide, les archéologues ont retrouvé des céramiques et des carreaux émaillés datant du IXe au XIIIe s.

Le site fut surnommé le «trône de Salomon» (Takht-e Suleymãn) par la tradition populaire, qui interprétait les ruines comme un ancien palais de Salomon.

   Près de l’entrée sud, les archéologues ont reconstitué un tronçon de muraille. A l’intérieur du site, quelques découvertes archéologiques et des photographies sont exposées dans le volume reconstruit d’une salle d’assemblée mongole. 

Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, PP.267-269.

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