Bãbã Tãher (XIe s.)
Ce poète soufï de la province de Hamadãn occupe une place à part: sa poésie n’égale pas celle des plus grands, on ne sait pratiquement rien de sa vie, son œuvre restreinte (des quatrains) est écrite dans un dialecte du Lorestãn difficilement compréhensible.
Pourtant, il est l’un des
poètes les plus populaires, en raison de la simplicité rustique et naïve de ses
poèmes, où se révèle une vie intérieure ardente et profonde.
A travers des images empruntées à la nature et à la vie des campagnes, il chante l’amour mystique, l’errance des derviches, les tourments du cœur, la difficulté de se détacher du monde et la délivrance spirituelle.
Bãbã Tãher est aussi l’auteur de maximes soufies en arabe. Plusieurs légendes entourent le
poète, et parlent de ses miracles, de sa sainteté et de son statut initiatique.
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, P.193.