Algérie : un double attentat fait 67 morts à Alger
Soixante-sept personnes ont péri dans l’explosion de deux voitures piégées dans deux quartiers d’Alger, attentats les plus meurtriers en Algérie depuis les violences politiques des années 1990 et dont l’un visait, semble-t-il, l’Onu.
Ce double attentat, dont le dernier bilan a été fourni de source proche du ministère algérien de la Santé, n’a pas été revendiqué. L’une des explosions de mardi visait dans le secteur de Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger, les sièges du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême, deux hauts lieux symboliques.
L’autre s’est produite dans le quartier de Hydra, à proximité d’un commissariat et de bureaux algérois du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et du Haut commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR).
"Je n’ai aucun doute que l’Onu était visée", a déclaré le haut commissaire, Antonio Guterres.
Aux Nations unies, la porte-parole Marie Okabe a dit craindre que quatre membres de l’organisation aient été tués dans l’explosion et a précisé que 14 employés n’avaient toujours pas donné de leurs nouvelles.
" Selon nos premières informations, mais rien n’est confirmé, nous pensons qu’il pourrait y avoir quatre morts parmi les membres de l’organisation.Au total, nous essayons de recueillir des informations sur ce que sont devenues 14 personnes", a-t-elle poursuivi.
A Ben Aknoun, plusieurs des victimes sont des écoliers qui se trouvaient à bord d’un car scolaire. Le Premier ministre espagnol, José Luis Zapatero, a adressé un message de compassion au Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, dans lequel, il a condamné les auteurs de ces attentats. Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a condamné, lui aussi, ces attentats, dans un communiqué officiel.
Le président français Nicolas Sarkozy, qui était en visite en Algérie la semaine dernière, a téléphoné à son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika pour lui exprimer la solidarité de la France.
"Al Qaïda cherche à démontrer avec force qu’elle est toujours efficace, malgré la perte de plusieurs de ses dirigeants. Maintenant, le problème principal est que les conditions sociales permettent toujours aux terroristes de recruter", a commenté Anis Rahmani, rédacteur en chef du quotidien Ennahar.
Source: www.Irna.ir