La peur
La peur est une émotion ressentie généralement en présence ou dans la perspective d'un danger ou encore à l'évocation ou la pensée du danger ou de quelque chose de répugnant. Mais la peur peut aussi être causée pour des raisons autres : claustrophobie, agoraphobie etc.
D'un point de vue neurologique, elle est essentiellement une activation de l'amygdale (ensemble de noyaux au niveau des lobes temporaux).
Tout personnage, animal ou créature fantasmatique imaginaire qui suscite un sentiment de crainte dans certains moments ou certains lieux (la nuit, le brouillard, les forêts, les puits ou bords d'étangs, etc.) est une peur.
Sommaire
Différentes dimensions de la peur
La peur de l'inconnu
Peur et sentiment d'importance de soi
Peur et angoisse
Peur et aliénation
On peut :
Avoir peur pour soi, pour quelqu'un qu'on aime ou pour un objet auquel on est attaché affectivement .
Avoir peur d'un danger qu'on peut percevoir, d'un danger absent mais qu'on connaît, ou d'un danger hypothétique ou imaginé.
Avoir peur de quelque chose du passé, de quelque chose du présent, ou de quelque chose du futur.
Avoir peur de voir quelque chose, d'entendre quelque chose, d'être touché par quelque chose, de toucher quelque chose...
Avoir peur de souffrir moralement, de perdre ce qu'on a, de souffrir physiquement, d'être malade ou de mourir
Avoir peur des espaces ouverts (agoraphobie)
Avoir peur du noir, ou de la séparation
Avoir peur de certaines situations (phobies)
On voit que la peur a de nombreuses facettes, enjeux et ressorts variés que savent exploiter les auteurs, les cinéastes, les politiques ou les commerciaux et publicitaires, consciemment ou non.
La peur de l'inconnu
La peur de l'inconnu est un phénomène éthologique observé chez de nombreux animaux évolués et elle est source de prudence.
Chez l'Homme, elle peut être individuelle ou collective. C'est une peur d'un danger hypothétique. Elle apparaît face à des destinations ou circonstances attendues inconnues. La peur de la mort, ou de l'obscurité, de ne rien voir peuvent en être des formes, de même que la peur d'un bruit ou d'un son nouveau, peur d'un animal/insecte/personne/lieu nouveau, d'un voyage, d'un étranger, etc.
Une peur intense de l'inconnu, de la part d'un groupe ou d'un individu est source d'isolement ou de repli sur soi ou du groupe. Elle peut générer de la violence, voire conduire au suicide.
Une peur raisonnée et modérée de l'inconnu permet une certaine ouverture d'esprit et peut devenir facteur de créativité en contribuant à l'exaltation de la curiosité, de la recherche et de la découverte.
L'absence totale de peur de l'inconnu peut être un phénomène pathologique et conduire à la mise en danger par imprudence.
La peur semble naturelle et universelle. C'est sa gestion et son intensité qui peuvent être ou devenir problématique. Le groupe, la solidarité, la société, l'apprentissage, la famille, la tribu peuvent contribuer à l'assurance de soi et au sentiment de sécurité, et ainsi éloigner la peur. La religion, les hiérarchies, les systèmes de castes, certaines sectes et certains groupes politiques... s'appuient sur la peur de l'inconnu et de la mort pour conforter leur pouvoir ou fonctions.
Lorsque notre esprit est trop encombré par la pensée que l'on a de soi-même, on est plus enclin à avoir peur pour soi. Par exemple, les personnes paranoïaques sont constamment préoccupées par elles-mêmes, au point d'imaginer des scénarios d'espionnage de leur propre personne de la part des gens qu'elles croisent.
L'exposition prolongée à quelque chose qui nous fait peur entraîne un sentiment d'angoisse. Ce sentiment augmente, et l'on a l'impression qu'il va augmenter indéfiniment.
En fait, si l'on reste suffisamment longtemps, l'angoisse atteint un maximum. Une fois atteint ce maximum, on a l'impression qu'il va rester comme cela, qu'on va continuer à éprouver cette angoisse alors qu'au bout d'un certain temps, progressivement, elle va redescendre.
La peur peut aussi être le résultat d'une aliénation intellectuelle ou sociale. Les religions ont été critiquées pour avoir suscité la crainte du péché, la crainte de vivre par soi-même. Cette mentalité de la peur a été dénoncée par Nietzsche dans le crépuscule des idoles.
Source : www.wikipedia.org