La Tunisie condamne avec force l'attentat de Nice, au moins un Tunisien tué
La Tunisie a condamné avec force vendredi l'attaque commise par un Franco-tunisien qui a fait au moins 84 morts à Nice (France), son président Béji Caïd Essebsi appelant à une "réponse forte" face au terrorisme.
Dans un communiqué, les autorités à Tunis ont en outre annoncé qu'au moins un ressortissant tunisien, Bilal Labaoui, âgé d'une trentaine d'années et originaire de Kasserine (centre), avait été tué dans l'attaque jeudi soir.
Une enquête judiciaire a par la suite été ouverte par le pôle antiterroriste, a indiqué à l'AFP le porte-parole du Parquet, Sofiene Sliti.
"La Tunisie condamne fortement l'attaque terroriste lâche à Nice" et "exprime ses vives condoléances à la France et à son peuple", a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères. Il a réitéré le "soutien total du pays à la France dans sa lutte contre le fléau du terrorisme".
Jeudi soir, un chauffeur de camion identifié comme un Franco-tunisien de 31 ans domicilié à Nice (sud-est de la France), a foncé sur la foule qui assistait au feu d'artifice à l'occasion de la fête nationale, tuant au moins 84 personnes et blessant des dizaines, avant d'être abattu par la police. Il est originaire de Msaken, près de la ville de Sousse en Tunisie.
Vendredi matin, le président tunisien Béji Caïd Essebsi s'est rendu à la résidence de France afin de présenter ses condoléances "pour cet acte barbare qui ne fait la différence ni entre les religions, ni entre les nationalités, ni entre les pays".
"J'espère que cet attentat trouvera face à lui une France forte et que nous arriverons (...) à faire face à ce terrorisme-là, qui est le mal du siècle. La meilleure réponse, c'est être solidaire", a dit le président, qui a adressé une lettre à son homologue François Hollande. "Les relations entre nos deux pays sont des relations d'amitié, de solidarité et de coopération", a-t-il poursuivi.
Sollicité par l'AFP, M. Sliti, a indiqué qu'une enquête judiciaire avait été ouverte par le pôle antiterroriste.
"Il y a (au moins) une victime tunisienne, et la probabilité que l'agresseur soit Tunisien. La loi autorise la justice spécialisée dans les affaires criminelles à enquêter sur des faits survenus hors du territoire tunisien", a-t-il noté.
La Tunisie, tout comme la France, a été frappée depuis un an et demi par une série d'attaques jihadistes qui ont fait des dizaines de morts dont 59 touristes étrangers.
Instauré après un attentat suicide à Tunis en novembre 2015 (12 agents de la sécurité présidentielle tués), l'état d'urgence a été prolongé le mois dernier.
Les deux pays, qui figurent parmi les nations comptant le plus de ressortissants au sein d'organisations jihadistes dont le groupe Etat islamique (EI), ont annoncé l'année dernière un renforcement de leur coopération sécuritaire.
source: http://www.slateafrique.com