Le Musée national de l’Histoire des Sciences médicales
Fondé en 2001, le Musée National de l’Histoire des Sciences Médicales a pour vocation de familiariser le public avec l’histoire de la médecine en Iran, et de répondre aux attentes aux chercheurs. Les vitrines du musée conservent en autres, des pierres fines, minuscules et bien taillées, appartenant à l’ère paléolithique moyenne ou bien néolithique, qui étaient utilisées à des fins médicales. En outre, des squelettes, des crânes, des instruments chirurgicaux anciens et des illustrations retraçant l’évolution humaine enrichissent l’ensemble.
Une des pièces les plus remarquables est le crâne d’une jeune fille de 13 ans datant de 4900 ans. Il a été trouvé au cours des fouilles aux alentours de la Ville Brûlée à Zâbol. Le triangle taillé nettement sur ce crâne un peu déformé est très singulier, à la limite de l’anomalie. Or des recherches pathologiques ont démontré que la fillette, de son vivant, souffrait d’ "hydrocéphalie". Elle ne semble cependant pas en être morte, grâce au génie des chirurgiens de l’époque qui opérèrent habilement le crâne, en en faisant sortir l’eau qui s’y était accumulée. Des recherches microscopiques démontrent que la fillette en question a survécu à l’opération et que les os de son crâne étaient en train de se réparer, et qu’elle est brutalement morte dans un incendie.
On peut également y voir le corps intact d’une vieille femme de 70 ans et qui semble avoir été parfaitement conservé en bon état grâce à un environnement sec et une grande quantité de sel qui l’entourait. Parmi les nombreux manuscrits en la matière conservés au musé, on peut surtout admirer celui de Râzi Al-Mansouri, rédigé en 1063. Il est le seul et le plus ancien exemplaire de ce livre. Le Musée contient d’autres documents précieux, telle que la collection documentaire du professeur Abdallah Khân-e-Ahmadieh et de la famille Nezâmî. Les progrès de la médecine actuelle sont largement redevables aux recherches et découvertes de ces grands hommes.
Ce musée conserve également une vieille pharmacie autrefois dirigée par Nezâmi lui-même. Celui-ci préparait tous les médicaments à l’aide des instruments qu’il avait à sa disposition, en mixant les substances qu’il gardait dans des flacons. L’œil, grâce à son importance et aux efforts de professeur Shams, le fondateur de l’ophtalmologie moderne en Iran, occupe une place particulière dans le musée. Il fut notamment le fondateur du département d’ophtalmologie de l’école Dâr ol-Fonoun.
Les plantes officinales, qui constituaient la base des premiers médicaments inventés par l’homme, ne sont également pas oubliées. De nombreux échantillons de cette vaste pharmacie naturelle sont ainsi exposés : cydonia oblonga, ziziphus jujiba, thymus daenesis, coffe arabica, cinemmonum zeylanicum, camphora, trigonella foenum et beaucoup d’autres.
Les noms grecs, arabes, latins, persans… figurant dans de divers livres médicaux dévoilent une vérité indéniable : la médecine a pour but de sauver l’homme, tout en soulignant les efforts constants des hommes de toutes les époques pour se protéger et guérir les différentes maladies, l’affectant.
source: http://frenchold.ws.irib.ir