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  • 9/6/2016
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SNCF 

la grève se poursuit, le gouvernement annonce des aides financières

sncf

 

Le premier ministre, Manuel Valls, a annoncé, mercredi 8 juin, que l’Etat accorderait des soutiens financiers à la SNCF pour compenser en partie les concessions faites aux syndicats, sous la pression du gouvernement.

 

 Ces déclarations sont intervenues alors que la grève des salariés de la compagnie publique se poursuit. La mobilisation, à la fois pour défendre le régime des cheminots et pour exiger le retrait du projet de loi El Khomri, a été reconduite pour la journée de jeudi malgré l’ébauche d’un accord sur le temps de travail. 

 

Aides financières de l’Etat à la SNCF

Quelque 100 millions d’euros supplémentaires seront versés par l’Etat, en 2017, pour la rénovation du réseau ferroviaire français, une enveloppe destinée à être portée à 500 millions d’euros par an d’ici à 2020. « L’effort de renouvellement (…) sera porté progressivement à 3 milliards d’euros par an » en 2020, contre 2,5 milliards actuellement, a affirmé le premier ministre à l’Assemblée nationale. Il répondait, lors de la séance des questions au gouvernement à Gilles Savary, député socialiste (PS) de Gironde.

 

Le gouvernement « veillera à maintenir l’équilibre économique actuel » des lignes Intercités, lourdement déficitaires, a ajouté M. Valls. Enfin, une subvention d’Etat de 90 millions d’euros, destinée aux opérateurs du fret ferroviaire, SNCF en tête, sera maintenue « dès cette année et pour les années à venir afin d’alléger le coût des péages », alors qu’elle devait diminuer.

 

 Le premier ministre a, en revanche, renvoyé au mois d’août la décision concernant la possible prise en charge par l’Etat d’une partie de la dette abyssale de la SNCF, qui dépasse au total les 50 milliards d’euros. Le gouvernement remettra à cette date au Parlement un rapport sur la dette de SNCF Réseau, qui gère les infrastructures du système ferroviaire public. M. Valls avait récemment promis des annonces sur la « trajectoire financière » de la compagnie ferroviaire publique.

 

Convention collective et accord d’entreprise

Les négociations sur le nouveau cadre social des employés de la branche ferroviaire, qui doit être applicable au 1er juillet, sont à l’origine du mouvement de grève à la SNCF.

 

La première convention collective du secteur ferroviaire a été signée, mercredi, par trois syndicats sur sept. Les trois organisations signataires (UNSA, CFDT et CFTC) « représentent environ 40 % des 170 000 salariés de la branche », a fait savoir le président de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), Jean-Pierre Farandou.

 

L’accord reste toutefois suspendu pendant deux semaines à une éventuelle opposition des autres syndicats. Ensemble, la CGT-Cheminots dispose avec SUD-Rail des 50 % de voix nécessaires pour invalider un accord.

 

« S’il n’y a pas d’accord, il n’y aura pas de convention collective », a mis en garde M. Farandou, soulignant « l’avancée sociale considérable » que constitue ce texte. Selon les estimations de l’UTP, la convention collective, combinée au « décret socle » fixant les règles de travail minimales du secteur et au nouvel accord d’entreprise de la SNCF, réduira l’écart de coût entre le public et le privé de 20 % à 8 %.

 

Concernant l’accord d’entreprise sur le temps de travail, déjà paraphé par la CFDT et l’UNSA, une éventuelle sortie de crise dépend essentiellement de la CGT. Après le refus de SUD-Rail de signer le projet d’accord, la centrale a annoncé qu’elle ne se prononcerait qu’après avoir consulté ses adhérents en activité, le texte étant ouvert à la signature jusqu’au 14 juin.

 

Sous la pression du gouvernement, la SNCF a renoncé à assouplir le régime de travail. L’accord d’entreprise consacre l’essentiel des règles en vigueur et en améliore d’autres, mais il prévoit aussi la possibilité de dérogations autorisées par les seuls syndicats signataires de l’accord, une clause très critiquée par la CGT et SUD.

 

Neuvième journée d’affilée de grève

Selon les syndicats SUD-Rail et Force ouvrière-Cheminots, la grève à la SNCF a été reconduite pour jeudi par toutes les assemblées générales de cheminots de la capitale et de l’ensemble de la région parisienne. Selon l’AFP, la reconduction a aussi été votée en Aquitaine, Poitou-Charentes, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne, région lyonnaise (Loire, Rhône, Drôme, Ardèche), ainsi que dans le secteur de Chambéry (Savoie, Haute-Savoie, Isère, Ain) et les villes de Tours et de Dunkerque (Nord). Dans la région de Marseille, elle a été reconduite « dans la plupart des dépôts », selon la CGT. La direction dénombrait 8,3 % de grévistes mercredi matin, tous personnels confondus.

 

 Malgré une légère amélioration par rapport à mercredi, le trafic restera perturbé à la SNCF jeudi avec en moyenne quatre TGV en circulation sur cinq, un train sur deux sur les lignes Transilien et Intercités et six TER sur dix. Les RER circuleront avec un service normal sur la seule ligne A. La SNCF prévoit un train sur deux pour le RER E, un sur trois pour le RER B et 40 % sur la ligne D. Le RER C, également affecté par les intempéries, ne tournera qu’à 25 %. 

 

source: lemonde.fr

 

 

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