Le motif traditionnel des fleurs et des oiseaux dans l’art iranien (2)
Traduit par Jean d’Agape
L’évolution du sens symbolique du Simorgh dans la culture islamique, qui est passé d’une image mythique au domaine des sens mystiques, est particulièrement visible et claire dans la philosophie de Suhrawardi (549-587) qui a tenté d’intégrer les symboles de la culture iranienne préislamique dans la culture islamique, et a interprété dans le cadre de sa philosophie illuminative, les récits du Shãh-Nãme qui étaient selon lui, la preuve de la sagesse des Iraniens de l’antiquité, faisant du Simorgh une manifestation de la divinité.
La première apparition du Simorgh dans la littérature, remonte à ce qu’on appelle «l’école de Bagdad» , dans l’Histoire de la littérature islamique iranienne.
Aujourd’hui, les spécialistes de cette branche artistique dans leurs œuvres, proposent dans les enluminures du Coran et d’autres livres, des images de vrais oiseaux réalisées dans le prisme de leur imagination.
«L’école de Bagdad» s’inscrit dans le cadre de l’art naïf qui évoque un manque d’habilité du peintre et a pour objectif la représentation de récits religieux. Les peintres de cette école étaient en général des Iraniens qui décoraient les manuscrits à leur manière, sur des commandes de chefs de tribus arabes. Leur méthode s’est répandue dans tout l’Iran et particulièrement à l’époque des Seldjoukides, où l’art iranien se développa de façon sensible.
Source: Tebyan.net
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