Biographie du pilote Abbãs Bãbã’i (1)
Traduit par Jean d’Agape
Le martyr Abbãs Bãbã’i était un combattant réputé pour sa simplicité et sa vertu, un homme exceptionnel qui a consacré sa vie au sacrifice et à l’initiation spirituelle, un soldat courageux au front et dans la lutte contre les passions de l’âme qui a toujours recherché avant tout, la satisfaction divine. Tout le monde, le plus simple villageois ou les plus courageux pilotes de combat, le connaissait pour ses vertus.
Le martyr Bãbã’i est né dans la région de Ghazvin en 1950. Après avoir fait ses études secondaires dans la ville de Ghazvin, il entra à 19 ans, à l’école de pilotage des Forces de l’air puis se rendit aux États-Unis pour poursuivre ses études en 1970. D’après le règlement de l’université, il était obligé de partager sa chambre avec un étudiant américain pour « perfectionner son anglais».
Abbãs qui respectait les règles islamiques souffrait beaucoup de l’immoralité de la société américaine. Son compagnon de chambre dans un rapport qu’il avait fait sur Abbãs, avait écrit qu’il vivait isolé et indifférent aux règles sociales, et que son comportement était sans doute le signe d’un rejet de la société occidentale et d’un profond attachement à la culture traditionnelle iranienne. Il avait aussi signalé qu’il parlait avec lui-même dans un coin, en allusion à ses prières.
Abbãs a rapporté le récit de la fête de fin d’année et de remise des diplômes en ces termes: «Notre stage de pilotage était terminé mais à cause d’un rapport dans mon dossier, on ne m’avait pas donné le permis jusqu’au jour où j’ai été convoqué au bureau du responsable de l’université qui était un général américain. Il m’a demandé de m’asseoir. Mon dossier était devant lui sur son bureau. Il était la dernière personne qui pouvait se prononcer sur ma réussite ou mon rejet aux examens. Il m’a posé plusieurs questions auxquelles j’ai répondu, qui montraient que son avis n’était pas très positif.
Cette entrevue était très importante pour moi car elle représentait le résultat de deux années d’efforts et d’éloignement de ma famille, et la réalisation de mes espoirs pour l’avenir qui tomberaient à l’eau si j’étais obligé de revenir en Iran les mains vides et sans diplôme.
J’étais en train de penser à tout cela quand une personne a demandé la permission d’entrer et après avoir salué le général, lui a demandé de l’accompagner quelques instants dehors. Je me suis retrouvé seul dans le bureau. J’ai regardé l’horloge et je me suis aperçu que c’était l’heure de la prière regrettant d’être obligé de rester là à attendre le général au lieu de faire ma prière à l’heure.
Source: Tebyan.net