Un lieu pour les amateurs d’observation astronomique
Situé au nord de la région d’Arãn-Bidgol dans la province d’Isfahãn, Le désert de Marandjãn est bordé au nord par le lac salé d’Arãn-Bidgol, à l’ouest par le désert de Massileh et les lacs salés de Howz Soltãn et de Howz Mareh, à l’est par le désert rocheux de Bandrig et au sud par les villes de Kãshãn et d’Arãn-Bidgol.
L’altitude moyenne du désert de Marandjãn est d’environ 850 mètres au dessus du niveau de la mer et une grande partie de ce désert est couvert de collines de sable et de collines rocheuses.
La biodiversité y est remarquable. Les plantes désertiques qui y poussent sont acclimatées au climat désertique et au sol très salé. On peut notamment citer le gaz et le ghich. Quant à la faune, elle comprend notamment des loups, des chacals, des hyènes, des fennecs, des lynx, diverses espèces de reptiles, comprenant une large variété de lézards, caméléons, serpents, etc., ainsi que plusieurs espèces de scorpions (la région étant renommée pour ces derniers), ainsi qu’une grande variété d’oiseaux, notamment des aigles et des faucons. Durant ces dernières années, en raison de l’amélioration de la protection de la faune, quelques guépards iraniens y ont également été signalés.
Ce désert est considéré comme offrant de très beaux paysages, ce qui en a fait un lieu de visite et de vacances prisé pour les passionnés de randonnées désertiques, qui apprécient les collines de sable mouvant et les buissons de tãgh, aux allures tourmentées par le vent désertique.
A l’est de ce désert, un vieux puits servait auparavant de lieu de halte pour les caravanes, permettant aux chameaux de se désaltérer. Quant à la citadelle de Marandjãn, bâtie dans ce désert près du lac de sel, elle était à l’origine un caravansérail situé sur le trajet de la route de la Soie, où s’arrêtaient les caravanes reliant le Khorâssân et l’Asie centrale à Isfahãn, Rey et autres villes de l’ouest de l’Iran. Ce qui transforma ce caravansérail en citadelle défensive en 1603, est une décision de Shâh Abbâs le Grand, qui transforma beaucoup d’anciens caravansérails désertiques en citadelles défensives pour empêcher les éventuels assaillants tels que les Ouzbeks et les Afghans, de couper à travers les déserts.
Ainsi, cette citadelle comprend notamment de hautes tours défensives bardées de miradors, gardées autrefois par une troupe de 500 hommes, dont le devoir était de garantir la sécurité des marchandises transitant vers la Chine ou l’Europe. Le qanãt qui fournit la citadelle en eau douce est également remarquable architecturalement, étant donné qu’il a pu fournir de l’eau douce pendant des siècles alors même que la densité de sel du sol de la région est très supérieure à la moyenne.
Les meilleures saisons pour visiter cette région sont l’automne, l’hiver et le printemps, en particulier durant les secondes moitiés des mois lunaires, le spectacle du désert durant ces longues nuits claires étant à ne pas manquer.
Il faut finalement préciser qu’en raison des opportunités offertes par la clarté atmosphérique, ce désert est également un lieu de rassemblement pour les amateurs d’observation astronomique.
Source: Teheran.ir