La méthode correcte de recherche sur la polygamie
Il n’est pas pertinent de comparer des questions telle celle de la polygamie - pour décider si elle a pour origine des nécessités personnelles ou sociales- avec la monogamie.
La méthode correcte de traiter de ce sujet consiste à prendre en considération les causes et les justifications de la polygamie, à examiner les conséquences de sa non-application d’une part, et à tenir compte des préjudices et des inconvénients de son application d’autre part, et puis à comparer les résultats respectifs de son application et sa non-application afin d’en tirer une conclusion logique. Cette méthode est en fait la seule méthode valable de traiter et de discuter de telles questions.
Prenons un exemple à titre d’illustration: Supposons que nous voulions décider de la pertinence ou de la non-pertinence de la loi du service militaire obligatoire. Si nous examinons cette question uniquement sur le plan de la famille du jeune homme qui devrait effectuer ce service, il ne fait pas de doute que nous conclurons que cette loi est préjudiciable, car rien ne vaudrait mieux pour un jeune homme qu’une abolition du service militaire obligatoire, lui permettant de rester avec sa famille et de ne pas se séparer d’elle pour se rendre sur un champ de bataille où l’effusion de sang l’attend logiquement.
Mais aborder une telle question sous cet angle n’est pas pertinent. Ce qu’il faut faire ici, c’est voir les graves conséquences auxquelles devrait s’attendre un pays qui n’aurait pas de soldats prêts à défendre son intégrité, tout en les comparant, dans le cas contraire, à l’angoisse d’une famille qui verrait son fils la quitter pour affronter la mort et les horreurs de la guerre.
Il ne fait pas de doute que cette comparaison nous conduirait à conclure qu’il est logique qu’un nombre de jeunes gens doivent se charger -dans le cadre du service militaire- de la défense de la patrie et se sacrifier à cet égard, et que leurs familles doivent accepter les conséquences d’une telle tâche, quelles que soient les pertes matérielles et en vies humaines qu’elle implique.
Source: MUTAHARI. Mortadhã, Les Droits de la femme en Islam, Traduit par al-Bostani, éd. Ansariyan, Téhéran, 2002, PP.295-296.
Article Relatif:
Les finasseries de l’homme moderne