Les genres littéraires de la guerre
- Les poèmes de la Défense sacrée: on les voit apparaître dès les premiers jours de la guerre, sous forme de défis lancés aux ennemis ou chansonnettes épiques, dans les journaux et magazines. Ces poèmes sont souvent sans rimes avec un langage narratif. Ces poèmes sont peu littéraires, plutôt des chansons. Plus tard, cette première poésie de la Défense sacrée s’est fortement poétisée et a investi toutes les formes poétiques de la poésie persane. Actuellement, la forme du ghazal domine les autres formes dans la poésie de la Défense sacrée.
- La rédaction des mémoires de guerre: quantitativement parlant, la rédaction, la compilation et le rassemblement des mémoires de guerre ont pris de plus en plus d’ampleur depuis la fin de la guerre et se sont aussi approfondis.
Ces mémoires sont rédigés par les anciens combattants, les journalistes, les hommes politiques, en un mot des hommes qui ont vécu la guerre. Durant l’après-guerre, l’organisation de "soirées-mémoires" a également contribué au développement de ce type d’écrits. Ces mémoires sont généralement appuyés de documents, photographies, lettres, cartes, objets, etc. Jusqu’en 2010, environ deux mille titres de mémoires de guerre avaient été publiés.
- Nouvelles et romans de guerre: la littérature romanesque est une branche importante de la littérature de guerre et souvent, dans le cas de la littérature de guerre iranienne, les auteurs sont des anciens combattants. Le premier titre romanesque de la littérature iranienne de la guerre Iran-Irak est la nouvelle Sarbãz (Le soldat), de Misãgh Amir Fajr, publiée le 3 octobre 1980, soit douze jours après le début de l’attaque irakienne.
- L’autofiction est aussi un genre où les auteurs de la littérature de la Défense sacrée se sont illustrés, notamment en raison de leur propre passé de combattants.
- Les testaments, les lettres et les écrits du front: Cet ensemble, au-delà de son importance historique, forme également la plus importante expression de la littérature de la Défense sacrée.
- Les slogans et les chansons: ces slogans et chansons sont souvent anonymes et représentent l’expression du peuple, des combattants, etc.
- Les épitaphes.
- Les tableaux muraux, les tags: souvent relevés d’humour, ces phrases courtes expriment avec peu de mots des situations très difficiles.
- Les bandeaux que les combattants nouent autour de leur tête et qui presque toujours, portent des inscriptions.
- Les récits de voyage des combattants.
- Les journaux de route, intéressants historiquement, militairement, mais aussi littérairement.
Sources:
Sangari, Mohammad Ridhã, Littérature de la Défense sacrée, Téhéran, éd. Organisation de la préservation des œuvres et des valeurs de la Défense sacrée, 2008.
Pãrsi Nejãd, Kãmrãn, Jangui dãshtim, Une guerre, un récit, Téhéran, éd. Sarir, 2005.
San’ati Mohammad Hussayn, Introduction à la littérature de la Défense sacrée, Téhéran, éd. Organisation de la préservation des œuvres et des valeurs de la Défense sacrée, 2008.
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