La vie sociale scolaire
Si l’élève sent dès le premier jour de son contact avec le milieu scolaire que l’école possède des règlements particuliers qui diffèrent de ceux auxquels il était habitués dans sa famille, il va sentir la nécessité de se plier à eux et de s’y conformer. Si l’organisation de l’école repose sur des bases scientifiques solides et si elle est bâtie sur des règles éducatives adéquates, l’élève va acquérir un nouveau caractère suite à l’obéissance à cette organisation; par exemple l’élève difficile qui empiète sur le droit des autres ou bien cet autre qui se voit léser, doivent sentir que le système scolaire ne va pas rester passif face à leurs comportements et que l’élève transgresseur sera puni; ainsi ils auront compris une vérité importante de la vie, à savoir que les lois, le pouvoir et le corps social répriment le transgresseur et le punissent; ils auront compris d’autre part que la partie lésée est protégée par ces institutions et que donc il n’est nullement nécessaire de répliquer personnellement et de se créer par là-même des problèmes.
Ces pratiques scolaires éduquent en l’enfant le respect des lois et le sentiment de justice.
L’organisation scolaire suit de près les problèmes de la non exécution des devoirs et celui de l’absentéisme et tente par la même occasion de les régler. Dans une telle organisation l’enfant va s’habituer à la ponctualité, à la discipline et va acquérir le sens de la responsabilité, etc..
De même que l’ordre à des répercussions sur la formation de la personnalité de l’enfant, sur le développement de ses sentiments, sur la formation de son sens des valeurs et sur ses prises de position; la vie collective de l’école va elle aussi laisser des traces profondes sur l’enfant.
L’arrangement harmonieux et la propreté des bâtiments scolaires, l’acceptation par chacun de ses responsabilités ou bien encore la formation de comités en vue d’aider les élèves nécessiteux, de procéder au nettoyage de l’école ou d’organiser des activités où les élèves participent sur un pied d’égalité; toutes ces pratiques font grandir chez l’élève des concepts particuliers et impriment à sa vie un cachet déterminé comme celui par exemple de l’attention à la propreté ou bien celui du respect de l’ordre, du refus d’ingérence dans les affaires d’autrui, du rayonnement de la vie collective, etc.
C’est pourquoi il est de toute première importance de s’occuper du style de vie communautaire dans l’école et de multiplier les possibilités de créer une atmosphère saine pour l’enfant dans laquelle il va s’habituer à la vie sociale telle qu’il va la rencontrer plus tard en tant qu’adulte. Nous devons également organiser l’école de la façon la plus parfaite et la plus cohérente possible avec les éléments qu’elle comporte: le programme, les enseignants, l’ordre, l’ambiance scolaire...
Une école qui vise un but unique, qui ait un système de pensée cohérent afin que l’école soit avec ces quatre éléments, -outre son but général d’enseignement- un lieu d’apprentissage de la vie pratique, un lieu de préparation à la vie d’adulte où sont sélectionnés les éléments du mode de vie social en triant et en éliminant les éléments nuisibles et déviés.
Tout ceci vise à ce que l’école fournisse la société, en unités humaines qui s’intègrent dans sa structure et s’attachent à provoquer des changements sociaux selon la ligne tracée par l’école islamique.
Source: Les principes de l’éducation de l’enfance musulmane, éd. Fondation El-Balagh, 2000, Téhéran, PP.42-43.
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