Les persécutions génocidaires contre les Rohingya par la junte militaire
Les rapports émanant d’ONG encore présentes sur place seraient accablants. Dans l’Etat Rakhine, population bouddhiste et forces de l’ordre détruiraient et vandaliseraient des lieux de culte de la minorité musulmane «Rohingya».
Les observateurs internationaux font état de meurtres et de viols, de populations chassées de leurs villages, de maisons pillées et brûlées.
Des personnes barbues seraient tuées et enterrées dans des fosses communes. Les musulmans seraient contraints de manger des feuillages parce qu’ils ne trouvent rien d’autre à manger. Tout cela sous le regard des forces de l’ordre birmanes, quand ce n’est pas avec leur participation. HRW a documenté à l’aide d’images satellitaires la destruction de maisons dans la ville de Kyaukpyu, à majorité musulmane. Depuis plus de deux mois et l’éruption de violences intercommunautaires dans l’ouest de la Birmanie, Ayesha Akhtar, 50 ans, vit dans la peur. Beaucoup n’osent plus quitter leur village de Tha Yae Kone, situé non loin de la frontière avec le Bangladesh, de crainte d’être arrêtés ou agressés. Leurs revenus se sont réduits comme peau de chagrin. Et, le 21 août, leur mosquée et leur madrasa ont été détruites.
«Maintenant, ils nous disent que nous ne sommes pas autorisés à pratiquer notre foi».
Depuis le 29 mai, au minimum 4 000 musulmans Rohingyas ont été massacrés et le sort des 8 000 autres disparu est inconnu d’après les ONG sur place dans le seul État de Rakhine par les forces de sécurité bouddhistes du Myanmar, qui ont été déployées dans la région suite à la déclaration d’un état ”‹”‹d’urgence par le gouvernement. Le gouvernement du Myanmar a refusé de communiquer sur la question jusqu’à présent. Environ 500 000 musulmans du Myanmar étaient réfugiés aux frontières de la Birmanie et du Bangladesh. Ils ont grandement besoin d’aide financière.
Conversion forcée au bouddhisme?
Plusieurs témoignages de musulmans du Myanmar indiquent avoir été obligés de se convertir au bouddhisme, et sur leur refus, ont été soumis à des brutalités inouïes. Ils ont été obligés à manger du porc, boire de l’alcool et les femmes violées. À certains endroits, des musulmans ont même été brûlés vifs.
Sources: Rohingya.org/portal