La caractéristique des poèmes de Panãhi
M. Panãhi publie son premier recueil de poèmes intitulé Nãzi et Moi en 1997qui traduit en six langues. Des questions aussi profondes que le but de la création du monde, l’être, le Créateur et spécialement l’homme, occupent son esprit.
Après son décès, son recueil des poèmes Nãzi et Moi est publié en sept cahiers en avril 2005.
Dans ses poèmes, Panãhi parle avec une personne imaginaire prénommée Nãzi, dont les paroles et réponses sont enfantines et sincères – peut-être parce qu’elle n’est autre que le complément féminin et enfantin du poète. Dans ces poèmes, Panãhi accompagne cette enfant sincère et simple à la recherche des sentiments perdus. Il y apparaît inquiet et cherchant le bonheur du monde de l’enfance, perdu dans le vacarme des mégalopoles.
Dans ses poèmes, les enfants sont le symbole de l’innocence non encore anéanti par l’âge adulte.
Grâce à eux, il redevient enfant et désire retourner à son enfance. Il a créé Nãzi pour exprimer ses douleurs et ses problèmes, et pour avoir une compagnie. Mais Nãzi ne peut répondre à ses interrogations philosophiques et spirituelles. Tantôt elle est d’accord avec lui, tantôt elle lui reproche d’avoir des pensées aussi complexes. Le poète est toujours triste et proteste parfois: pourquoi ses pensés ne le quittent pas et ne peut-il pas vivre comme les autres? Pourquoi lui, avec sa raison limitée, doit-il trouver seul la réponse à ses questionnements philosophiques? Pourquoi personne d’autre que lui-même ne peut l’aider? Il fait une satire de la philosophie, de la science, du modernisme et du machinisme de l’époque moderne. Avec un regard poétique et perspicace, il regarde le monde, les créatures et réfléchit sur la condition de l’homme.
Il compose ses poèmes dans une langue à la fois enfantine et ironique pour bien faire comprendre ses intentions et ses inquiétudes intérieures. Il propose une nouvelle et touchante définition des questions simples.
Il retourne au monde propre de l’enfance avec son enfant intérieur et propose une compréhension délicate sans avoir peur d’être simple. Il respecte des symboles naturels comme les plantes et les animaux. Il donne une réponse à la fois enfantine et surprenante à des questions philosophiques au travers des paroles de Nãzi. Il oppose le bien au mal, fait l’apologie de l’amour voué aux parents et exprime son aversion pour la laideur.
Dans ses poèmes, il décrit ses contradictions intérieures et ce qu’il ressent.
L’utilisation d’un mélange de mots anciens, de rythmes similaires, d’un langage à la fois classique et moderne, du dialecte local confère une beauté particulière à son écriture. Dans ses cahiers poétiques, il se révolte contre le nihilisme et la banalité avec ironie. Il se sent comme appartenant au temps de l’enfance, et pense plutôt aux plaisirs du passé qu’au futur.
Source: Teheran.ir
Poésie Relative:
La nuit et Nazi, Moi et la fièvre