Les Soufis (2)

Traduit par Jean d’Agape

L’Imam (AS) a répondu: «Ils sont nos ennemis. Ceux qui tendent vers eux, seront considérés comme étant d’eux et seront leurs compagnons dans l’au-delà. Bientôt les gens qui témoignent d’affection envers nous, tendront vers eux, agiront comme eux et se prétendront d’eux pour interpréter leurs déclarations. Ceux qui tendent vers eux ne sont pas de nous et nous les détestons. Ceux qui les rejettent sont comme des gens qui ont lutté contre les infidèles, en compagnie du Prophète (PSL) ».

En présence des chefs soufis, l’Imam Sãdiq (AS) attirait leur attention sur leurs erreurs et déviations, leurs donnant des conseils et des orientations. Un exemple clair est procuré par le dialogue ayant eu lieu entre lui et Sofyãn al-Thawri qui a été vaincu et confus.

A ce sujet, dans le livre « Génie du Monde chiite », on lit: «Ja’far Sãdiq a non seulement rejeté l’idée selon laquelle le Prophète de l’Islam et les Imams Chiites avaient une nature divine (idée émise par les chrétiens par rapport à Jésus), mais il s’est sérieusement opposé au monachisme chez les Chiites et les autres sectes Islamiques. »

L’Imam Ja’far Sãdiq (AS) savait que dans le cas où le monachisme se renforçait chez les Chiites, le Chiisme serait éliminé, d’autant plus que les gouverneurs de l’époque, les Omeyyades étaient les ennemis des Chiites, s’y opposant parfois ouvertement et parfois de manière cachée.

Les Omeyyades préféraient que les Chiites abandonnent toute vie matérielle et s’astreignent à des retraites spirituelles, afin de se couper du monde extérieur, sans que personne soit en relation avec eux. Ainsi ne pourraient-ils propager le Chiisme par prosélytisme. Ils savaient que le chiisme disparaîtrait si les Chiites quittaient le monde matériel pour passer toute leur vie dans des temples.

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