Est-ce que le Hijãb est le signe d’un manque de sagesse?
Traduit par Jean d’Agape
Certains estiment que le Hijãb est indéfendable du point de vue de la raison. L’Ayatollãh et martyr Motahhari a répondu en ces termes: "le Hijãb dans le sens Islamique du terme, a des raisons psychologiques et familiales; il contribue à une valorisation de la femme et est tout à fait défendable du point de vue de la raison". D’après l’Imam Moussã Sadr, le Hijãb est également destiné à protéger la femme contre un excès de féminité chez elle, qui consisterait à accorder à son apparence extérieure une importance qui l’empêcherait de fait de faire attention à ses autres domaines de compétence et à ses qualités morales et personnelles.
Est-ce que le Hijãb contrarie les libertés?
Certains disent aussi que le Hijãb est un frein aux libertés naturelles et légitimes, et nuit au respect des droits des femmes. Ils considèrent le Hijãb comme une prison et une insulte à la dignité humaine car personne n’a le droit d’enfermer et de réduire un être humain à l’esclavage.
En Islam la liberté humaine est respectable mais doit être limitée dans le cadre de deux principes qui sont le respect de la vie privée et le respect des autres (et non de leurs intérêts).
Il faut pour répondre à ces critiques, voir ce que signifie pour eux, cette liberté mise en danger par le Hijãb. Ces critiques émanent de la pensée occidentale qui considère que la liberté des individus doit être respectée tant qu’elle ne nuit pas à la liberté des autres.
Il y a une grande différence entre le fait de limiter la femme et le fait de lui imposer des règles spéciales et respectables dans ses relations sociales et pour le bien de la société. Cette règle divine ne limite donc pas les libertés de la femme mais au contraire, elle lui permet d’avoir des activités sociales profitables et influentes, en concentrant l’attention des gens dans la société sur l’aspect humain de la femme et non sur sa féminité qui est réservée au domaine familial. Le Hijãb permet d’éviter l’oppression des femmes dans la société et lui assure le statut humain le plus élevé et lui garantit le plus grand respect.
Est-ce que le Hijãb est contraire à l’engagement social?
Certains prétendent que le Hijãb contribue à l’isolement des femmes, à une baisse de ses activités sociales et à son rejet des centres de production et de travail, soit à la paralysie et à l’inactivité de la moitié de la population. Selon cette opinion, l’Islam est un frein à l’épanouissement des facultés humaines et particulièrement à celles des femmes.
Or, l’Islam est tout à fait d’accord avec l’épanouissement de leurs talents. Et l’idée que le Hijãb revient à enfermer les femmes dans leur maison et à leur fermer l’espace social, est tout à fait erronée.
Le Hijãb Islamique signifie que les relations à caractère sexuel doivent être limitées au cercle familial et au conjoint légitime, et que dans le domaine social, seule la dimension humaine doit être prise en considération pour se réduire au domaine du travail. L’Islam ne permet pas aux femmes d’exciter les désirs sexuels des hommes en dehors du foyer et ne permet pas aux hommes de lancer des regards concupiscents. Ce vêtement non seulement ne paralyse pas les forces de travail mais au contraire, permet une utilisation maximale des énergies. Ce serait une erreur, en prétextant une paralysie du milieu de travail, de reconnaitre le recours à l’immoralité et de paralyser ainsi à la fois les hommes et les femmes.
Le Hijãb incite plus les hommes à regarder les femmes
Certains prétendent que le Hijãb ne fait qu’accentuer le caractère sexuel des relations entre hommes et femmes et qu’en fonction du principe "الانسان حريص علي ما منع منه" qui peut être traduit par l’être humain est attiré par l’interdit", les interdictions ne font qu’accentuer l’instinct sexuel et sont à l’origine de troubles psychologiques. Il faut donc pour éviter ces troubles et libérer totalement les relations entre les gens en supprimant ces règles vestimentaires pour qu’après peu de temps, comme dans les sociétés européennes et occidentales, tout devienne normal et que le harcèlement et les viols diminuent et disparaissent.
Quel est l’origine de la phrase que nous avons citée sur l’avidité de l’homme pour l’interdit "الانسان حريص علي ما منع منه"?
Est-ce que ce que représente le mot حرص est contrôlable ou profitable à l’être humain? Quel est le rôle de la famille dans le contrôle de ce désir? L’être humain est attiré par ce qui lui est interdit et par ce à quoi il est encouragé. L’auteur de cette phrase n’est pas connu et à force d’avoir été entendue, cette phrase est devenue un proverbe passe-partout. Il serait faux de dire que l’être humain est toujours attiré par toutes les choses qui lui sont interdites. L’être humain est attiré par les choses qui lui sont interdites et par les choses auxquelles il est encouragé. Si une chose n’est pas encouragée ou suscite moins l’éveil de nos désirs, il est évident que l’exhibitionnisme et un comportement lascif des femmes dans la société, de même que des relations libres entre les deux sexes, encouragent plus les déviations morales que les interdits et l’absence d’accès à ces pratiques. L’instinct sexuel a deux aspects, physique et psychologique. Et l’Occident, qui en a négligé l’aspect psychologique en supprimant les règles vestimentaires et en libéralisant les relations, a pensé qu’il avait trouvé la solution à la violence du désir. L’aspect psychologique du désir sexuel contrairement à son aspect physique, ne peut pas être assouvi et se manifeste dans la recherche de la diversité avec la mort de l’amour véritable et une constante insatiabilité.
Contrairement au Christianisme, qui cherche à réprimer ces instincts naturels, l’Islam propose des règles pour mener une activité sexuelle normale et saine dans un cadre précis et limité. Comme nous l’avons dit, ces règles ont pour objectif l’épanouissement des aptitudes, pour le bien de la société.
Il serait profitable que les gens qui pensent que l’Occident ont obtenu de bons résultats dans ce domaine, se penchent sur les statistiques de la police et des services judiciaires de ces pays, et se rendent compte des mauvais résultats de l’ordonnance occidentale et de la libéralisation des mœurs.
Il faut bien comprendre la beauté intrinsèques de ces limites, du vêtement des femmes musulmanes, du contrôle des regards chez les hommes, et leur influence dans le développement d’un sentiment pur dans l’âme humaine, qui encourage le mariage et transforme cet instinct en amour, décence et renforcement de la famille, au lieu d’encourager des activités sexuelles incontrôlées et incontrôlables, intensifiés par des regards impurs et dépravés.
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