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Le système médical islamique

diagramme de l’œil et du système visuel dans une copie de l’épitomé mujiz d’ibn al-nafis sur le canon d’avicenne.

    Le système médical islamique, le plus moderne de l’époque, était alors célèbre pour la qualité de ses diagnostics et remèdes durant le Moyen-âge, où les systèmes de santé d’aucune autre civilisation n’étaient aussi élaborés.

Les bases de ce système de santé islamique avaient été mises en place bien avant la naissance de l’Islam dans la fameuse Académie de Jondishãpour.

   L’école médicale de Jondishãpour avait été bâtie sur l’ordre du roi sãssãnide, Shãpour Ier (241-271), par les prisonniers de guerre romains et grecs et soulignait l’épanouissement des sciences médicales en Iran antique.

Durant les VIIe et VIIIe siècles, cette académie médicale, bénéficiant de l’expérience et de l’enseignement de grands médecins ou même de familles de médecins iraniens, eut un rôle primordial dans l’avancée de la médecine islamique.

   Parmi les enseignants de cette école, on peut citer les membres de la famille Bakhtishou’, qui enseignèrent 259 ans durant, ou la famille Massouyeh (père et fils), chrétiens nestoriens, qui contribuèrent tous à l’enrichissement de la médecine islamique.

    Dans cette école, de nouvelles méthodes pharmacologiques étaient régulièrement développées et le savoir médical provenant des autres civilisations complété avec les théories et les nouvelles découvertes.

Jondishãpour était une école indépendante ayant permis de façonner une médecine irano-islamique riche et dynamique qui dépassa très vite l’héritage des médecines antiques.

   La famille Bakhtishou’ continua l’enseignement de la médecine jusqu’à la fin du IIe siècle de l’Hégire (XIIIe siècle). Les membres de cette famille enseignaient principalement la médecine grecque à l’académie médicale de

Jondishãpour et c’est grâce à eux que les ouvrages de Galien ou d’Hippocrate furent traduits en arabe par de grands traducteurs comme Hanin Ibn Eshagh Ebadi Massihi.

   De nombreux ouvrages de médecine indienne furent également traduits à la même époque d’abord en pahlavi puis en arabe, à citer comme exemple le Kanga ou Menca indien, qui faisait partie du corpus enseigné à Jondishãpour.

Des livres de médecine syriaque furent également traduit du syriaque en arabe durant les VIIIe et IXe siècles par des traducteurs tels que le syriaque Serjiss Ra’s-ol-’Eyn.

Bibliographie

1. Mahmoud Najmãbãdi, Tãrikh-e pezeshki Irãn va Jahãn-e eslãm (Histoire de la médecine en Iran et dans le monde musulman), Téhéran, Bank-e Ettela’ãt-e Târikh-e pezeshki-e Irãn, 2011.

2. Gholãmrezã Nourmohammadi, "Negareshi be mafhoum-e tebb-e eslãmi" (Regards sur la notion de médecine islamique), revue Howzeh-ye Pajouhesh, n°17 et 18, cinquième année.

3. Rahim Farrokhniã, "Tebb-e eslãmi va jãygãh-e ãn dar miãn-e nezãmhã-ye bozorg-e tebb-e sonnati", revue Meshkãt, n° 81, hiver 2003.

4. Seyyed Ja’far Mortezã ’Ameli, Adãb-e tebb va pezeshki dar eslãm bã mokhtassari az tãrikh-e tebb (Ethique de la médecine en islam et petite histoire de la médecine), ouvrage à consulter sur le site tim.ir, site de l’Association iranienne de médecine traditionnelle.

Arefeh Hedjazi

Source: Teheran.ir

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