La mer noire
A tous les immigrés affligés sur les mers errantes du monde.
Toutes ces chaises abandonnées!
Et tous ces oiseaux errants!
Tu ne veux pas rentrer?
Des nuits lointaines
Des bateaux pleins d’effroi
L’angoisse des pigeons d’Orient
Et dans tes yeux
La densité de la terreur.
toutes ces lieues de distance
Tu ne peux vraiment te fuir?
N’y a-t-il pas une issue
Dans cette nuit de l’insécurité
Pour que la faible lumière
De cet invisible pays
Se transforme en soleil
De gentillesse?
Toutes ces chaises abandonnées!
Et tous ces oiseaux errants!
Tu ne veux pas rentrer?
« S’il se trouvait un endroit sûr?
S’il y avait un port pour abri?»
Demandent ton regard
Et celui des oiseaux errants
Attachés, l’œil dans l’œil des pigeonneaux,
la vue de ce port invisible.
Où êtes-vous emportés
Toi et ces oiseaux suppliciés
Par ce bateau renversé
Dans les eux lointains
Et par cette agitation noire
Des vagues troublées?
Toutes ces chaises abandonnées
Et la grâce de la mère
Un bol d’eau claire
Et ces deux pauvres vieillards
Qui se tenaient endoloris
Au seuil de la porte
Dans l’attente de votre arrivée
Ce Coran, cette eau et ce miroir
Et des oiseaux errants
Qui héritaient de cette maison
Et des oiseaux suppliciés
Qui ne seront plus de retour.
Tiré du recueil Je te parle avec simplicité.
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