De loin
Avec toi
Je suis à l’abri
Je suis plein de toutes beautés
Sois mon asile
Pour que du poids de l’étrangeté,
Se déchargent mes épaules,
Et mes yeux,
De l’ennui de la solitude.
Je viens de loin
Du côté des champs de blé
Du côté des melonnières
Et du pays dont le ciel
Ne possède que deux robes
L’une bleue, qu’il porte le jour
Et l’autre, longue, qu’il met la nuit
Une robe ondulant
Dans la danse des mille et une nuits
D’étoiles lumineuses.
Je viens de loin,
Des ruelles de l’enfance
De la ville colorée des récits de mon père
Dits lors des nuits longues d’hiver
Et des yeux de ma mère
Qui m’offrait dans son regard
Toute sa douceur.
Crois-moi!
La poésie est, en moi,
La révolte de l’unité
Et l’épopée de l’amitié
J’aime d’une autre manière
Et je suis unique autrement
Je ne suis comparable qu’à moi
Et toi qu’à toi
Que je quête depuis des années.
Avec toi
Je vois tout bleu
Tes yeux sont la gloire de la patience
Tes cheveux
La suite des pluies
Et ton cœur
Est le chant des mers.
Le murmure du bout des doigts du vent
Dans le doux rêve de ta chevelure
Est une beauté poétique
Jouant avec mon cœur,
Et la noblesse de ton dire
Fait pâlir
Tout autre propos.
Aux paysages de partout dans la nature
Je te vois
Dans la fontaine, à la rivière et dans la mer
Dans la fleur, dans l’arbre et la forêt
Dans la vallée, au mont et aux champs
Et pourtant
Je suis toujours étonné
Que tu sois tout l’amour dans un être
Que tu sois tout l’espoir
Dans un habit.
Tiré du recueil La gentillesse.
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