La suprématie de la Terre de Karbalã sur celle de la Mecque
«J’avais l’honneur d’être reçu par l’Imam Sãdiq » (S.L.), raconte le narrateur d’une tradition.
«N’as-tu pas accompli le grand pèlerinage à la Mecque cette année?» m’a demandé l’Imam. «Je n’en ai pas les moyens. Mais je me suis rendu au mausolée de l’Imam Hussayn-3e Imam chiite-(S.L.).», Ai-je répondu. «Tu as fait autant de bonnes œuvres que ceux qui ont fait le rite de la Kaaba et qui ont vécu un certain moment à Mina» (territoire près de la Mecque où passent les pèlerins 3 jours pendant le grand pèlerinage), m’a-t-il assuré.
S’exprimant sur La supériorité de la Terre de Karbalã, l’Imam Sãdiq (S.L.) raconte ainsi un dialogue entre Seigneur et la Terre de Kaaba: la Terre de Kaaba dit:«Rien ne peut m’égaler; puisque j’abrite la Kaaba et les fidèles viennent de l’alentour vers moi pour faire le grand pèlerinage et en outre, je suis désignée comme territoire sûr et sécurisé divinement.»
En faite, nombreuses sont les traditions affirmant les prééminences et les vertus pour ceux qui accomplissent le pèlerinage à la Mecque, parmi les quelles on peut citer celle de l’Imam ’Ali Ibn Hussayn (S.E.): «Glorification de Dieu à la Mecque vaut beaucoup plus mieux que faire des aumônes et des charités sur le chemin de Dieu.»(1)
L’Imam Bãqir (S.L.) indique dans une autre tradition que «prosterner à la Mecque c’est comme sacrifier sa vie et être noyé dans son sang sur le chemin du Grand Seigneur.»
Ou encore «prendre le repas à la Mecque, c’est comme jeûner ailleurs et marcher sur ce territoire est considéré comme soumission au Tout Puissant.» (2)
En outre, dans les vœux, les supplications pour faire le pèlerinage à la Sainte Maison, la Kaaba, est nombreuse. Malgré tout cela, le Tout Puissant s’adressant à la terre de Kaaba répondit ainsi: «Garde le silence! Puisque ta valeur, n’est qu’une goutte d’eau, devant celle de Karbalã. Je ne t’accorderais aucun mérite, en absence de la terre de Karbalã et s’il n’existait pas les gens dont Karbalã abrite les corps (référence à l’Imam Hussayn et ses fidèles compagnons), je ne te créerais pas, toi et tout ce que tu t’en vante ».
Notes:
(1) Wassãil Al-Chiia, ol.13, p.288, titre 1-45.
(2) Idem.