Je ne restais plus dans le Khorãssãn
Quand la ronde de cet univers rapide,
Fit monter de la terre la poussière intrépide,
Le monde fut guerre, bruit et Moghols,
Et le ciel, bruyant,
Le Khorãssãn et ses frontières saccagés,
Le sang, eau roulant dans les ruisseaux.
Par la force de cette célèbre armée,
Le Khãrazmshãh vaincu,
S’assit sur son cheval tel l’éclair,
Et rapidement s’en alla vers l’Irak,
Puis la mer Caspienne,
Les yeux du peuple fixés sur lui,
En ces jours, je vivais dans le Khorãssãn,
Coulant des jours heureux, le corps sain,
Nul poète comme moi,
Ma parole avait beaucoup d’acheteur,
Royale,
Et les grands et les princes,
Etaient mes bienfaiteurs.
Quand s’enfuit le Khãrazmshãh,
Son armée en déroute,
Je ne restais plus dans le Khorãssãn
Et m’enfuyant, je pris le chemin de l’Hindoustan.
Ghãneï