Le hammam (le bain)
L’hygiène est une exigence fondamentale en Islam. Le croyant fait ses ablutions avant de prier, et un hadith dit que Dieu hait le vacarme et la saleté. De l’époque omeyyade (VIP s.) au début du XXe s., le hammam a joué un rôle social, culturel et religieux considérable.
Aujourd’hui, pourtant, les salles de bains privées et les piscines publiques ont réduit son importance ou l’on fait disparaître.
L’histoire architecturale des bains en Iran est encore mal connue, faute d’études ou parfois de vestiges suffisants. Néanmoins, l’agencement fondamental des pièces est presque toujours identique, puisqu’il répond aux différentes étapes du bain. Dans une première salle munie de banquettes et de cabines, les clients se déshabillent et couvrent leurs parties intimes d’une serviette. Ils passent ensuite dans une salle tiède, puis dans une étuve qui provoque une abondante transpiration. Un personnel qualifié et attaché au hammam les nettoie, les masse, les rase et les épile. Puis ils se baignent dans des bassins d’eau chaude, tiède ou froide, et se délassent finalement dans une salle de repos. Selon sa richesse, l’édifice peut être plus ou moins bien pourvu de salles, de mobilier et de décorations.
L’éclairage vient principalement d’oculi en verre incrustés dans les voutes ou les coupoles. Les hommes et les femmes se baignent séparément.
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005,PP.150-151.