Un arrêt des activités de développement de la radio
La Seconde Guerre mondiale provoqua un arrêt quasi-total des activités de développement de la radio et l’unique station de radio demeura dans un état primaire jusqu’en 1948. Ainsi, les quelques émissions étaient alors toutes préparées dans une seule pièce.
Jusqu’en 1961, la radio demeura sous la direction de l’Organisation pour le développement des idées dont le travail était d’orienter et de façonner l’opinion publique, en particulier dans le domaine politique.
De 1948 à 1961, les troubles politiques empêchèrent la radio d’avoir une stabilité même relative et ses directeurs changèrent tous les six mois, c’est-à-dire à chaque changement de cabinet, puisque la radio était directement placée sous la supervision du Premier ministre. De plus, chaque section de la radio, telle que la section du développement technique ou celle de la programmation, était gérée par des ministères différents, ce qui contribua à renforcer le désordre.
La radio était alors la voix de l’Etat, la programmation se faisait donc en considération des politiques étatiques, la plus importante étant d’empêcher toute forme de «subversion» idéologique et politique et l’occidentalisation forcée de la société iranienne. La radio était donc strictement guidée par une politique générale d’orientation de l’opinion publique et soumise à une censure absolue.
Pour décider de la politique générale de la radio dès les origines, un conseil avait été dès le départ mis en place sous le nom de Shorãy-’ãli-e enteshãrãt (Haut conseil aux publications). Ce conseil, dont la première mission n’était pas tant de débattre d’une politique radiophonique, mais bien plus de programmer et de préparer les émissions, était composé des grands lettrés et intellectuels de l’époque tels que Allãmeh Mohammad Ghazvini, Mohammad ’Ali Foroughi, Ghãssem Ghani, ’Ali Akbar Siãssi ou Mahmoud Afshãr. La musique diffusée par la radio iranienne durant les premières décennies de son existence ayant joué un rôle fort dans la généralisation de la radio, il faut également citer ses premiers maîtres de musique: entre autres, ’Ali-Naghi Vaziri, ’Ali Akbar Shãhnãzi, Habibollãh Shahrdãr, Abolhassan Sabã, Moussã Ma’roufi, Mortezã Mahdjoubi ou Banãn.
Source: Teheran.ir