Le vieillard avide et Hãroun al-Rashid (2
«Lorsque j’était un enfant, un jour, mon père m’a pris la main, et m’a amené chez le Messager de Dieu (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Je ne lui plus rendu visite jusqu’il est décédé».
Hãroun poursuivit: «Dis-moi si tu as entendu, en ce jour-là, une parole du Messager de Dieu (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants)». «Oui! répondit-il. En ce jour, le Prophète dit: «Plus l’enfant d’Adam vieillit, plus il se plonge dans l’avidité et dans des rêves lointains».1
Hãroun, content et égayé, pour avoir entendu, avec un seul intermédiaire, une parole du Messager de Dieu, ordonna de donner un sac de pièces en or au vieillard et de le conduire en dehors de la Cour.
Au moment où, les agents étaient en train de sortir le vieillard de la Cour, il a élevé sa voix affaiblie et dit: «Ramenez-moi chez Hãroun, je veux lui dire quelque chose».
«Ce n’est pas possible » répond-t-ils. «Il n’y a pas d’autre choix. Je dois poser une question à Hãroun. Puis, je sors».
Sauf à ceux qui croient et font uvres bonnes; à eux appartient un salaire jamais interrompu. Ils ont ramené le vieillard, assis dans le panier, chez Hãroun.
«Qu’est-ce qu’il y a?» dit Hãroun. «J’ai une question à poser» répondit le vieillard. «Pose-la», dit Hãroun. Le vieillard dit: «Je voudrais savoir si la faveur que vous m’avez accordée est uniquement pour cette année ou vous m’en accorderez toutes les années»?
Hãroun al-Rashid s’éclata en rire et dit: «Le Messager de Dieu (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) a dit la vérité. «Plus l’enfant d’Adam vieillit, plus il se plonge dans l’avidité et dans des rêves lointains».
Note:
1. Le livre de “ Abrbaïn” Jami, Asatane-ghods-e-Razavi, p. 22.
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