La pâte
Dans les premiers siècles, les céramistes musulmans ont utilisé une pâte composée essentiellement d’argile. Dès le XIIe s. se répand une pâte contenant surtout de la silice, déjà connue en Egypte ancienne et en Mésopotamie. Plus dure et résistante, elle se prête mieux aux émaux qui doivent être cuits à de hautes températures.
D’un point de vue technique, seule a pâte argileuse est une «faïence», mais plusieurs ivres sur l’art islamique qualifient indifféremment de faïence les pâtes composées d’argile ou de silice. La faïence est une substance composée de kaolin, de feldspath et de silice: l’Iran n’en a réellement produit qu’à la fin du XIXe s.
Une fois la pâte façonnée et séchée, on la recouvre d’une glaçure, une substance vitreuse qui forme une couche protectrice. On peut la laisser transparente ou la rendre opaque en ajoutant de l’étain: c’est la glaçure dite stannifère, de couleur blanche.
Entre la pâte et la glaçure, peut prendre place une substance terreuse, argileuse ou siliceuse: l’engobe. Appliquée sur la pâte crue, il facilite l’adhérence de la glaçure à la pâte, tout en offrant un fond opaque qui peut être blanc, noir ou ocre. Un décor est parfois peint au moyen d’un engobe coloré puis recouvert d’une glaçure transparente: on parle d’un décor «peint à l’engobe» ou «engobé».
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, P.170.
Articles Relatifs:
Techniques d’un art du feu
Mosaïques et carreaux