Les mathématiques
Dans l’histoire des sciences, les innovations en mathématique, en géométrie et en arithmétique sont souvent considérées comme les principaux apports du monde musulman. Les savants ont poursuivi les recherches des Grecs (Euclide, Archimède, etc.), résolu des problèmes ou inauguré d’autres solutions, approfondi l’étude des nombres et des figures, étendu le concept de nombre et de forme géométrique pour permettre de nouvelles possibilités de calculs et de nouvelles théories.
La trigonométrie, l’analyse combinatoire, l’algèbre, le renouvellement de la théorie grecque des nombres sont les domaines où la science musulmane a le plus brillé. La géométrie trouva de nombreuses applications pratiques: en astronomie, en architecture, en optique ou en arpentage.
Les scientifiques persans occupent une place de choix dans ces développements. L’algèbre a été créé par Al-Khãrazmi (v. 800-v. 847), originaire de Khiva, aujourd’hui en Ouzbékistan. Au IXe s. également, Al-Neyrizi commenta Euclide et Ptolémée, et Al-Mãhãni s’attacha notamment à résoudre le problème, posé par Archimède, d’une division de la sphère par une équation cubique.
Abul-Wafa Al-Buzajani (940-est connu pour des travaux importants sur la trigonométrie, de même que, plus tard, l’astronome Al-Tusi au XIIIe s. Surtout connu pour ses quatrains, Omar Khayyâm (v. 1021-v. 1122) apporta des solutions géométriques à la résolution des équations du deuxième et du troisième degré: il parvint à certains résultats que l’on attribue à tort à Descartes.
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, P.110.