La littérature à l’époque des Mongols et des Timourides
Au XIIIe s., l’invasion mongole dévasta l’Iran, puis, le siècle suivant, Tamerlan refit l’unité d’un empire morcelé. Ces temps troublés donnent naissance à plusieurs textes en prose racontant les événements, comme l’Histoire universelle de Rashid Al-Din (v. 1247-1318).
Les Mongols puis les Timourides adoptèrent la culture iranienne et encouragèrent la création littéraire et les sciences.
Des poètes uvrèrent à Marãgheh et à Tabriz sous les Mongols au XIIIe s., puis à Hérat, Samarkand, Esfahãn et Shirãz sous les Timourides (XIVe et XVe s.). Dès la fin du XIIIe s., la peinture sur livre prend son essor et illustre les chefs-d’uvre de Ferdowsi, de Nezãmi et d’autres poètes. C’est au XIVe s., au temps de Tamerlan, que vécut Hãfiz (v. 1325-v. 1390), un poète soufi dont le divan est aujourd’hui encore la principale nourriture spirituelle et poétique des Iraniens.
Plusieurs poètes du XIVe s. méritent aussi d’être signalés: Owhadi (v. 1281-1338), auteur d’un poème mystique (La coupe de Jamshid), et Khaju Kermãni (v. 1290-1352), qui écrivit Homãy et Homãyun, une histoire d’amour. La fin de l’époque timouride coïncide cependant la fin de la littérature persane classique: Jãmi (1414-1492) en est le dernier grand représentant.
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, P.185