La Mosquée de Kaboud
La mosquée de Kaboud est l’un des plus éminents chefs-d’œuvre de l’art et de l’architecture islamiques du IXe siècle de l’hégire lunaire (XVe siècle).
Malheureusement, les vicissitudes de l’histoire et du temps qui passe fortement contribué à la détérioration de l’édifice. Ce monument historique, connu auparavant comme "le bâtiment de Mozaffariye", témoigne du talent et de la dextérité des architectes iraniens de l’époque des Gharãghoyunlus.
La construction de la mosquée a été achevée en l’an 870 de l’hégire lunaire (XVe siècle), sous la supervision de Jãn Bigam Khãtun, l’épouse de Jahãn Shãh Ibn Shãh Youssof, ainsi que de ’Ez-ed-Dîn Ghãputchî. Au cours de ces derniers siècles, un grand nombre de touristes et d’historiens voyageant à Tabrîz ont loué la splendeur de cette mosquée. Au XVIIIe siècle, Kãteb Chalapi, Owliã Chalapi, Tavernier et Chardin comptèrent parmi ses visiteurs.
Avec ses espaces très hauts, ses incrustations uniques et ses mélanges de couleurs, cette mosquée forme un ensemble unique et a été étudiée par de nombreux architectes iraniens et étrangers. La mosquée de Kaboud comporte une porte principale, un minaret, une large voûte ainsi qu’une partie couverte où l’on faisait des prières nocturnes.
La structure du caveau familial de Jahãn Shãh, situé à l’intérieur de la mosquée, est en harmonie totale avec l’ensemble.
Sur le côté de ce tombeau en pierre marmoréenne de 1,60 m de haut, ont également été inscrits quelques versets du Coran en écriture "sols”. Les jolis plans tracés sur le corps principal de la mosquée impressionnent les visiteurs de par leur finesse et leur précision. La voûte est ornée de mosaïques azurées, turquoise, blanches et noires.
Néanmoins, la mosquée de Kaboud, à l’instar des autres monuments historiques de Tabrîz, ne resta pas à l’abri de la "colère de la Nature".
Ainsi, au début du XIXe siècle, un tremblement de terre a totalement détruit la "turquoise de l’Islam", ne laissant désormais que quelques fondations en ruine.
Bien qu’il ne reste aujourd’hui de ce monument qu’un arc de porte cassé et quelques piliers, la mosquée de Kaboud a conservé une partie de sa beauté. Sa reconstruction a néanmoins été entreprise quelques années après le tremblement de terre, sans pour autant parvenir à lui restituer sa splendeur d’antan.
Source: Teheran.ir