La première génération de graphistes iraniens
Au début des années 1940 apparut la première génération des graphistes contemporains en Iran. Elle se divise en deux groupes. Les premiers sont les graphistes publicitaires, qui ont su créer de magnifiques designs basés sur leur expérience.
Parmi eux, on peut notamment citer: Bouyk Ahmari (né en 1921), Mohammad Bahrãmi (né en 1927), Mohammad Tajvidi et George Simoniãn.
Le deuxième groupe est composé de graphistes chevronnés ayant étudié à l’étranger. Ils sont les fondateurs du graphisme moderne en Iran.
Prenons l’exemple de Mahmoud Javãdipour (né en 1921). En 1944, lorsqu’il était étudiant, il créa des œuvres mémorables pour la banque nationale d’Iran, comme les chéquiers.
Ses créations, signes, timbres et affiches sont inoubliables et ses illustrations ont eu beaucoup d’influence sur le graphisme. Après des études à Munich, il se consacra à l’établissement d’un département de graphisme à la Faculté des Beaux-arts de l’Université de Téhéran. Ce département fut finalement inauguré en 1968, notamment grâce aux efforts de Houshang Seyhoun, doyen de cette faculté.
Une autre figure importante du graphisme moderne en Iran est Houshang Kãzemi. Il a été le premier étudiant iranien à étudier le graphisme en France en 1942.
A son retour à Téhéran en 1957, il a été le fondateur de la Faculté des Beaux-arts de l’Université de Téhéran. Il se consacra également à l’établissement d’une section de graphisme au sein de l’Organisation du Tourisme iranien. Cette section était chargée de créer et de dessiner des signes et des affiches destinés aux touristes et aux voyageurs.
Parmi les illustrateurs de la première génération, l’un des fondateurs de l’illustration moderne en Iran fut Houshang Pezeshkniã (né en 1941). Son œuvre la plus célèbre est la couverture du magazine Kãvosh.
La publication des œuvres de la première génération de graphistes dans les grandes villes a permis au public d’apprécier le graphisme dans ses aspects conceptuel et esthétique. Cela a également permis son développement, le public portant plus d’attention à ce type d’œuvres.
Source: Teheran.ir