Les mosquées de la province de Semnãn
Datant vraisemblablement du milieu du VIIIe s., mais rénovée au cours des siècles, la mosquée Tãrikhãneh est l’une des seules grandes mosquées qui nous reste des débuts de l’Islam en Iran.
Son architecture associe le plan de la mosquée arabe (salle hypostyle avec une nef médiane plus large) à des éléments de construction Sãssãnides (de fortes colonnes, dépourvues de base et de chapiteau, soutiennent des voûtes en berceau en forme d’ellipses légèrement brisées).
Les piliers sont construits à l’aide de briques posées verticalement et horizontalement, en alternance. Le minaret circulaire, au décor de briques, fut rajouté au XIe s.
Contrairement aux mosquées persanes, dont les coupoles s’élèvent de la dans le ciel, les mosquées de type arabe possèdent un toit plat, qui donne à l’édifice une horizontalité seulement brisée par le minaret. Cette horizontalité évoque l’égalité des croyants, tous égaux devant la mort et devant Dieu et qui ne sont supérieurs que par la piété et la sainteté.
Le rythme intérieur des colonnades crée un espace homogène, unifié, dans lequel le centre est en quelque sorte partout: image de l’unité de Dieu, à la fois impalpable et présente en tout et en tous.
La mosquée du Vendredi fut fondée à l’époque Seldjoukide. Entièrement reconstruite, elle conserve un haut minaret de 1106.
Source: RINGGENBERG. Patrick, Guide culturel de l’Iran, éd. Rowzaneh, Téhéran, 2005, P.399.
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