L’histoire de la gymnastique artistique féminine
Dès l’antiquité, à l’occasion de cérémonies sacrées, de jeunes gens exécutaient des voltiges sur cheval de bois et autres acrobaties.
A travers les âges et les civilisations, les saltimbanques ont perpétré l’art des figures acrobatiques, des sauts et des équilibres. Certains mouvements ont largement inspirés la gymnastique contemporaine.
Pendant longtemps, la gymnastique a regroupé les divers entraînements physiques, réservés aux hommes, effectués par les athlètes sans but de compétition: lutte, course à pied….
C’est au 19ème siècle que ce sport connut un important développement. Deux courants s’affirment alors: le style Suédois (exercices libres d’ensembles) et le style Allemand (utilisant des engins). La Gymnastique connait un essor considérable du fait de l’adoption par les militaires de ce style de travail athlétique pour leur entraînement. Aujourd’hui, des traces de ce passé militaire subsistent. Voyez par exemple la marche d’entrée des athlètes, le salut aux juges.
Bientôt, la gym se pratique dans toute l’Europe. Des démonstrations de gymnastique sont organisées pendant les fêtes populaires. La première a lieu à Saint-Gall en 1844 en Suisse.
L’apparition et développement de la gymnastique féminine
Ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que les femmes feront leur apparition dans cette discipline. Le substantif «gymnastique» vient du grec «gumnos», lequel signifie nu. Et cette nudité explique pourquoi les femmes n’étaient pas admises aux Jeux du passé, même au titre de spectatrices!
La première société de gymnastique féminine est fondée en Suisse en 1860. La première compétition est organisée quelques années plus tard, en 1894 en Allemagne. En France, il faudra attendre 1910 pour que soient créées les premières sociétés exclusivement féminines telles que la société féminine de gymnastique de Lyon ou encore l’Eglantine de Lyon.
Alors que la gymnastique masculine moderne, sera imposée par M. Coubertin lors des premiers Jeux Olympiques de 1896, ce n’est qu’en 1928, à Amsterdam, que les féminines feront leur première apparition. Elles y accusent alors un gros retard technique sur les hommes et le programme ne ressemble guère à celui d’aujourd’hui.
L’essor de la gymnastique féminine
La gymnastique féminine, a connu une évolution grâce à Nadia Comaneci. En 1976, alors âgée de 15 ans, est devenue la reine des jeux de Montréal en accumulant les 10 sur 10. C’est sous son impulsion que la gymnastique féminine a pris la dimension d’un véritable spectacle, plus populaire que la gymnastique masculine.
La gymnastique actuelle favorise l’aspect acrobatique et spectaculaire des exhibitions. Les très jeunes gymnastes sont à leur avantage, car plus petites et plus légères que leurs aînées. Afin d’éviter les excès, depuis 1980, les concurrentes doivent avoir au moins 15 ans dans l’année pour pouvoir participer aux compétitions internationales.
La gymnastique artistique jouit toujours d’une très grande popularité, en particulier lors des rendez-vous olympiques.
Source ffgym.com