Le soulèvement du 15 Khordãd (5)
Affaiblir les forces combattantes dans les centres théologiques en semant la discorde entre les Ulémas et les sources d’imitation était un subterfuge adopté par le Sãvãk après la mise en liberté de l’Imam Khomeyni. Etant bien conscient de ce complot, l’Imam Khomeyni dans son discours historique, prononce dans la mosquée A’zam de Qom (26 Farvardine 1343) avait dit:
"Si quelqu’un m’offensa, me gifla, gifla mon fils, Dieu est témoin que je ne me serais résigné à ce qu’un autre me défend. Je sais que certaines personnes par ignorance ou exprès veulent semer la discorde entre nous... De la, je baise la main de toutes les sources d’imitation, ici à Najaf, dans les autres villes, à Téhéran, là ou elles sont. Je baise la main de tous les Ulémas de l’Islam. Le but est élevé. Je tends ma main fraternel vers tous les peuples islamiques, vers tous les musulmans du monde, a l’est ou a l’ouest."
Dans ce discours, l’Imam Khomeyni avait également dénoncé les relations secrètes entre le Shãh et Israël, et clama: "O les gens! O le monde entier! Sachez que notre peuple conteste ce pacte conclu avec Israël. Ce n’est pas notre peuple, ce n’est pas notre clergé islamique. Notre religion nous commande de ne pas nous entendre avec l’ennemi de l’Islam."
L’Imam apostropha le Shãh, en l’appelant "bonhomme": "Détrompez-vous, même si Khomeyni s’entend avec vous, le peuple de l’Islam ne transigera pas. Détrompez-vous nous resterons dans la position d’antan. Nous sommes contre toutes les ratifications opposées à l’Islam. Nous contestons, toutes les arrogances ... Notre cher peuple déteste vivement Israël et les agents d’Israël et hait tous les états qui s’entendent avec Israël."
Le premier anniversaire de la révolution du 15 Khordãd fut célébré en 1343 par une déclaration commune, émise par l’Imam Khomeyni et les autres sources d’imitation ainsi que par des déclarations séparées des centres théologiques et ce jour fut reconnu comme jour de deuil national. Au mois de Tir 1343 le grand Moujãhid l’Ayatollãh Tãleghãni et M. l’ingénieur Bãzargãne, chefs du "mouvement de la liberté d’Iran" qui avaient soutenu le soulèvement du 15 Khordãd, comparurent devant les Cours militaires de Shãh et furent condamnés à des peines de prison à long terme. L’Imam émit une déclaration ou il avertit: "Que les voteurs attendent un sort amer." De même l’Imam Khomeyni proposa que pour poursuivre les buts de la Révolution le clergé islamique ait dans tous les pays des réunions hebdomadaires réguliers et guide le soulèvement du peuple.
Source: ANSARI. Hamid, Le récit de l’éveil, éd. Fondation pour la Rédaction et la Publication des œuvres de l’Imam Khomeyni, Téhéran, 1996, PP. 80-82.
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